La présidente-directrice générale de la Commission de la construction du Québec, Diane Lemieux a annoncé hier qu’elle terminera son mandat le 15 septembre prochain. Elle quittera donc ses fonctions, plus de 12 ans après sa nomination à la tête de la CCQ.
Sous son leadership, la CCQ a connu de profondes transformations, à tous les niveaux de l’organisation.
« Je pars avec le sentiment du devoir accompli, mais non sans un pincement au cœur de quitter une organisation que j’ai aimé profondément : une organisation qui a évolué dans la bonne direction. L’industrie de la construction traverse une période de très grandes prospérités, et la CCQ peut s’appuyer sur des bases solides pour poursuivre son évolution et sa transformation. Je tiens à saluer la contribution exceptionnelle et le dévouement sans faille de toutes les équipes de la CCQ, dont j’ai pu constater quotidiennement la volonté à bien servir l’industrie de la construction ». - Diane Lemieux, PDG de la CCQ
Éthique et conformité : favoriser une concurrence loyale et un climat sain
Les premières années de Diane Lemieux à la CCQ ont été marquées par la Commission Charbonneau, qui a mis en lumière des pratiques et des comportements à transformer en profondeur dans l’ensemble de l’industrie de la construction.
Alors qu’elle a mis en place des mécanismes d’éthique et de conformité solides au sein de la CCQ, elle a aussi professionnalisé et encadré, avec une grande rigueur, les opérations de vérification et d’enquête et développé des collaborations avec d’autres organismes, dont l’UPAC, ce qui a permis d’assurer une présence beaucoup plus efficace, contribuant ainsi à favoriser la concurrence loyale et un climat sain sur les chantiers de construction.
Une présence accrue des femmes sur les chantiers et des efforts soutenus pour les groupes sous-représentés dans la construction
Mme Lemieux a su mobiliser l’industrie de la construction sur un enjeu qui lui tenait à cœur, soit la place des femmes. C’est sous sa gouverne que la cible de 3 % de femmes a été atteinte. D’ailleurs, le nombre de travailleuses ne cesse d’augmenter depuis l’adoption du Programme d’accès à l’égalité des femmes dans l’industrie de la construction (PAEF) en 2015.
Elle a de plus engagé un dialogue constructif avec les communautés des Première Nations et Inuit et mis de l’avant l’importance d’une industrie plus ouverte à la diversité, tant sur les chantiers que dans les instances dirigeantes. En plus de créer une nouvelle région Nunavik dans le régime de relations de travail, des ententes historiques ont été signées avec la communauté mohawk de Kahnawake.
Elle a également été à l’origine de l mise en place de la Ligne relais-construction, dédiée au départ à l’accompagnement des personnes victimes d’agressions sexuelles dans la construction, qui a évolué vers un service d’accompagnement pour tous les cas de harcèlement, d’intimidation et de discrimination.
Une administration et une gouvernance renforcées
Sous la gouverne de Diane Lemieux, la CCQ a amélioré grandement sa gouvernance et son administration. Le conseil d’administration dispose d’informations, d’analyses et de données pour soutenir des décisions éclairées. Aussi, les vérifications de ses états financiers par le Vérificateur général du Québec sont extrêmement rassurantes quant à la solidité de sa situation et de ses pratiques financières, ce qui a permis d’éviter des augmentations du prélèvement pour les employeurs et la main-d’œuvre de l’industrie.
Depuis 2015, la CCQ s’est dotée de trois plans stratégiques qui fixent les priorités de l’organisation et qui ont déterminé les objectifs, les indicateurs et les cibles pour l’ensemble des équipes de la CCQ.
Des évolutions normatives porteuses pour l’industrie
Au cours des dernières années, la CCQ a piloté et fait adopter des changements réglementaires importants, notamment en faveur des femmes, mais aussi des modifications pour faire face à la rareté de main-d’œuvre, qui ont introduit la possibilité de l’alternance travail-études sur les chantiers de construction. D’autres changements ont aussi concerné l’indemnisation, les lettres d’état de situation et certains métiers de la construction.
Cap sur l’expérience client
Depuis maintenant plusieurs années, les équipes de la CCQ travaillent sans relâche pour améliorer l’accessibilité à ses services, en visant toujours les plus hauts standards de qualité dans sa prestation de service. L’expérience client figure en haut de la liste des priorités. Dans les dernières années, de multiples initiatives ont été priorisées, comme la création d’un bureau des plaintes, l’amélioration des outils et des processus pour les équipes des centres d’appels et la mise en place d’un forum sur les communications et le service à la clientèle avec les associations de l’industrie.
Les sondages menés auprès de la clientèle indiquent une hausse de leur satisfaction à l’égard des services offerts par la CCQ.
Sous l’impulsion de Diane Lemieux, la CCQ a entrepris un virage numérique majeur, qui s’est d’abord incarné par la refonte du ccq.org, et qui va se prolonger dans les prochaines années par une transformation majeure de ses services en ligne, afin de les moderniser et de permettre davantage d’autonomie et de libre-service.
Intérim et nomination à venir
M. François Charrette, vice-président – Services juridiques et secrétariat général, occupera le poste de président-directeur général par intérim. Selon la Loi sur les relations du travail, la formation professionnelle et la gestion de la main-d’œuvre dans l’industrie de la construction, communément appelée la loi R-20, la nomination du PDG de la CCQ doit faire l’objet d’une décision du Conseil des ministres.
À propos de la Commission de la construction du Québec
Créée en 1987, la Commission de la construction du Québec est responsable de l'application de la Loi sur les relations de travail, la formation professionnelle et la gestion de la main-d'œuvre dans l'industrie de la construction (loi R-20), qui encadre cette industrie. Elle offre de nombreux services aux clientèles qu'elle dessert, notamment pour tout ce qui a trait à la formation professionnelle, à la gestion de la main-d'œuvre et à l'application des conventions collectives de l'industrie de la construction.