Je vis une situation difficile avec un ou une collègue
Il est possible que vous viviez une situation difficile avec un ou une collègue de chantier. Par exemple :
- Des collègues vous ignorent quand vous essayez de leur parler. Ils s’organisent pour vous laisser les tâches les plus difficiles en vous donnant les mauvaises indications pour les effectuer. Vous vous sentez isolé et cela rend votre milieu de travail malsain ;
- Un collègue n’arrête pas de passer des commentaires sur votre apparence physique et vous fait des blagues déplacées. Vous lui avez demandé de ne plus faire ce genre de remarques, mais il continue quand même ;
- Une collègue est en colère contre vous. Elle vous lance un outil en vous criant qu’elle va vous « arranger le portrait ».
Ces comportements n’ont pas leur place, que ce soit sur un chantier ou ailleurs dans votre milieu de travail.
Quoi faire en cas de harcèlement ?
Vous devez informer votre employeur, ou la personne qu’il a désignée, si vous pensez être victime de harcèlement psychologique, sexuel ou discriminatoire au travail.
Votre employeur a l’obligation d’intervenir lorsqu’il est mis au courant d’une situation de harcèlement.
Il a aussi l’obligation de mettre en place une politique de prévention du harcèlement et de traitement des plaintes.
Vous avez aussi ces recours :
- Lorsque les travaux sont assujettis, vous pouvez contacter votre syndicat pour déposer un grief ;
- Lorsque les travaux sont non assujettis, vous pouvez porter plainte à la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) si vous pensez être victime de harcèlement psychologique, sexuel ou discriminatoire. Vous pouvez aussi porter plainte à la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) si vous pensez être victime de harcèlement discriminatoire ou sexuel. Chacun de ces organismes pourra vous aider à déterminer quel recours convient le mieux à votre situation.
- Dans tous les cas, que les travaux soient assujettis ou non assujettis, vous pouvez faire une réclamation à la CNESST si vous avez dû vous absenter du travail à cause du harcèlement que vous avez subi (par exemple : vous avez reçu un diagnostic de dépression, de choc post-traumatique, etc.).
Vous avez le droit de dénoncer une situation de harcèlement. Votre collègue ou votre employeur ne peuvent pas vous punir parce que vous avez porté plainte.
Demander l’intervention d’un inspecteur de la CNESSTVous pouvez demander qu’un inspecteur de la CNESST visite votre chantier ou votre milieu de travail si vous pensez être victime de harcèlement. L’inspecteur pourra notamment vérifier s’il existe des mesures pour prévenir et pour faire cesser le harcèlement dans votre milieu de travail. |
Certains comportements peuvent aussi être considérés criminels tels que :
- Des menaces de meurtre, de blesser ou d’endommager des biens
- Des voies de fait
- Une agression à caractère sexuel
- Du harcèlement criminel
Dans de tel cas, vous pouvez porter plainte à la police si vous pensez avoir été victime ou témoin d’un crime.
La loi vous protège
Vous ne devriez pas vous sentir harcelé, isolé, humilié ou menacé au travail. Vous avez droit à un milieu de travail sain, sans violence, harcèlement, ni discrimination.
Un ou une collègue ne peut pas vous harceler, vous menacer ou faire preuve de violence envers vous.
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Un ou une collègue me harcèle
La loi vous protège contre le harcèlement en milieu de travail.
Le harcèlement psychologique
Le harcèlement psychologique, c’est lorsque les paroles, les gestes ou les comportements répétés d’un ou d’une collègue sont hostiles, humiliants et non désirés. Ces paroles, gestes ou comportements affectent votre santé physique ou psychologique et rendent votre milieu de travail malsain. Dans ces circonstances, un seul événement grave pourrait aussi être considéré comme du harcèlement psychologique.
Par exemple, une collègue critique votre travail dès qu’elle en a l’occasion. Elle vous dit que vous êtes trop lent et que vous feriez mieux de rester chez vous. Quand vous êtes avec d’autres personnes, elle vous rabaisse et vous insulte devant elles.
Voici d’autres exemples de comportements qui pourraient être liés à du harcèlement psychologique :
- Discréditer une personne : ne plus lui donner de tâches, lui donner des tâches trop faciles ou trop difficiles, la dénigrer devant les autres ;
- Isoler une personne : ne plus lui parler, ignorer sa présence, l’éloigner des autres ;
- Déconsidérer une personne : répandre de fausses rumeurs à son sujet, la ridiculiser, l’humilier ;
- Empêcher une personne de s’exprimer : lui couper sans cesse la parole, lui interdire de parler aux autres, l’écarter des discussions ;
- Déstabiliser une personne : dénigrer ses choix et ses croyances, se moquer de ses points faibles, mettre en doute son jugement.
Consulter le site de la Commission des normes de l’équité de la santé et sécurité au travail pour connaître la définition de harcèlement psychologique.
Le harcèlement sexuel
Le harcèlement sexuel, c’est lorsque les paroles, les gestes ou les comportements répétés d’un ou d’une collègue sont hostiles, humiliants, non désirés et qu’ils ont un caractère sexuel. Cela peut prendre la forme d’avances ou d’attentions non voulues, par exemple. Ces paroles, gestes ou comportements affectent votre santé physique ou psychologique et rendent votre milieu de travail malsain. Dans ces circonstances, un seul événement grave pourrait aussi être considéré comme du harcèlement sexuel.
Par exemple, un collègue vous pose des questions indiscrètes sur vos relations amoureuses. Quand il passe près de vous, il fait exprès de vous toucher ou de vous frôler. Vous lui avez demandé d’arrêter, mais il fait comme s’il n’avait pas entendu.
Voici d’autres exemples de comportements qui pourraient être liés à du harcèlement sexuel :
- Faire des commentaires déplacés sur l’apparence physique d’une personne ;
- Siffler une personne à cause de son physique ;
- Faire des avances sexuelles alors que l’autre ne consent pas ;
- Menacer une personne qui refuse des avances sexuelles.
Consulter le site de la Commission des normes de l’équité de la santé et sécurité au travail pour connaître la définition de harcèlement sexuel.
Le harcèlement discriminatoire
Le harcèlement discriminatoire, c’est lorsque les paroles, les gestes ou les comportements répétés d’un ou d’une collègue sont hostiles, humiliants, non désirés et qu’ils visent une ou plusieurs de vos caractéristiques personnelles. Ces paroles, gestes ou comportements affectent votre santé physique ou psychologique et rendent votre milieu de travail malsain. Dans ces circonstances, un seul événement grave pourrait aussi être considéré comme du harcèlement discriminatoire.
Les paroles, les gestes ou les comportements peuvent être discriminatoires s’ils portent sur vos/votre :
- Âge
- Condition sociale
- Convictions politiques
- État civil
- Grossesse
- Handicap ou utilisation d’un moyen pour pallier ce handicap
- Identité ou expression de genre
- Langue
- Orientation sexuelle
- Race, couleur, origine ethnique ou nationale
- Religion
- Sexe
Consultez le site de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) pour connaître la définition de chacun des motifs de discrimination.
Par exemple, un collègue vous insulte ou fait des blagues à répétition sur le fait que vous êtes d’origine étrangère ou que vous êtes une femme.
Voici d’autres exemples de comportements qui pourraient être liés à du harcèlement discriminatoire :
- Isoler une personne en raison de son origine ethnique ;
- Se moquer à répétition du handicap d’une personne suite à son retour au travail après un accident ;
- Dénigrer une personne en raison de la langue qu’elle parle ou de son accent ;
- Faire des commentaires déplacés sur la religion d’une personne ;
- Répandre de fausses rumeurs sur une personne en raison de son orientation sexuelle.
Quoi faire en cas de harcèlement ?
Vous devez informer votre employeur, ou la personne qu’il a désignée, si vous pensez être victime de harcèlement psychologique, sexuel ou discriminatoire au travail.
Votre employeur a l’obligation d’intervenir lorsqu’il est mis au courant d’une situation de harcèlement. Il a aussi l’obligation de mettre en place une politique de prévention du harcèlement et de traitement des plaintes.
Vous avez aussi ces recours :
- Lorsque les travaux sont assujettis, vous pouvez contacter votre syndicat pour déposer un grief ;
- Lorsque les travaux sont non assujettis, vous pouvez porter plainte à la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) si vous pensez être victime de harcèlement psychologique, sexuel ou discriminatoire. Vous pouvez aussi porter plainte à la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) si vous pensez être victime de harcèlement discriminatoire ou sexuel. Chacun de ces organismes pourra vous aider à déterminer quel recours convient le mieux à votre situation.
Dans tous les cas, que les travaux soient assujettis ou non assujettis, vous pouvez faire une réclamation à la CNESST si vous avez dû vous absenter du travail à cause du harcèlement que vous avez subi (par exemple : vous avez reçu un diagnostic de dépression, de choc post-traumatique, etc.).
Vous avez le droit de dénoncer une situation de harcèlement. Votre collègue ou votre employeur ne peuvent pas vous punir parce que vous avez porté plainte.
Demander l’intervention d’un inspecteur de la CNESST
Vous pouvez demander qu’un inspecteur de la CNESST visite votre chantier ou votre milieu de travail si vous pensez être victime de harcèlement. L’inspecteur pourra notamment vérifier s’il existe des mesures pour prévenir et pour faire cesser le harcèlement dans votre milieu de travail.
Pour plus d’information sur le processus, consultez le site de la CNESST. -
Un ou une collègue me menace ou fait preuve de violence envers moi
Les comportements d’un ou d’une collègue, sur un chantier ou ailleurs, peuvent être criminels. Vous pouvez porter plainte à la police si vous pensez avoir été victime ou témoin d’un crime.
Voici quelques exemples de gestes qui sont criminels.Menaces
Menacer quelqu’un de le tuer, de le blesser ou d’endommager ses biens est interdit par le Code criminel. Il n’est pas nécessaire que la personne mette ses menaces à exécution pour que ce soit considéré comme un crime.
Par exemple, un collègue menace de vous frapper ou d’abîmer vos équipements.
Voies de fait
Utiliser la force contre une personne sans son accord est interdit. Quand cela se produit, il s’agit de « voies de fait ». Vous pourriez être victime de voies de fait même si vous n’avez pas subi de blessure.
Par exemple, une collègue vous donne un coup de poing ou vous lance un objet dans le but de vous blesser ou de vous intimider.
Agression à caractère sexuel
Une agression à caractère sexuel, c’est toute activité sexuelle faite sans l’accord de la personne visée. Cela peut être un baiser, une caresse ou une relation sexuelle, par exemple. Il n’est pas nécessaire qu’il y ait eu de la violence physique ou des blessures.
Par exemple, un collègue vous embrasse ou vous touche les fesses sans votre accord.Harcèlement criminel
Le harcèlement criminel, c’est lorsqu’une personne se comporte de façon à ce que vous ayez peur pour votre sécurité et qu’elle continue de le faire même si elle sait que vous vous sentez harcelé.
Par exemple, une collègue vous suit partout où vous allez ou vous envoie des messages plusieurs fois par jour alors que vous lui avez demandé d’arrêter.
Info-ressources discrimination, intimidation, harcèlement
Ce service confidentiel est destiné aux personnes victimes ou témoins de discrimination, d'intimidation, de harcèlement, de violence ou d'autres situations impliquant un climat de travail malsain.
Il vise à fournir de l’information sur les recours possibles et à diriger ces personnes vers les ressources selon leurs besoins.
Info-ressources discrimination, intimidation, harcèlement Service confidentiel 1 833 333-8003 [email protected] |